soleil qui, petit a petit, vient illuminer ses collines, nous découvrons des volcans aux couleurs jaunes, ocres et noires. 
Notre Catamaia s’approche du port et nous espérons une place pour nous reposer un peu après 5 jours de mer. Au premier abord, l’île n’est pas très attirante, il n y a pas un arbre, pas un brin d’herbe, à peine quelques buissons secs et gris. Les Cyclades de la mer Egée nous paraissent tout à coup un jardin luxuriant comparé à ce désert. Graciosa est une île plutôt minérale mais qui porte bien son nom. Nous n’y resterons que 4 jours (3 jours dans le petit village de pêcheurs de Caleta del Sebo et un jour au mouillage pour que les enfants profitent de la plage volcanique sableuse).
Le petit village de pêcheurs nous plait beaucoup, surtout le soir, quand les hordes de touristes bien équipés avec leurs grosses chaussures de marche, maillots de bain et appareils photos en bandoulière, arrivés de Lanzarote pour la journée s’en retournent vers la civilisation. Le temps semble s’être arrêté à Graciosa et l’on s’attend à tout moment à découvrir derrière un volcan quelques Phéniciens encore occupés a gratter du lichen pour sa couleur pourpre et mauve.
Les routes non asphaltées, les petites maisons carrées blanches aux volets et portes bleues ou vertes, le calme (pas de voitures) rappellent à nos souvenirs l’oasis de Merzouga au portes du Sahara, ou encore le désert du Sinaï au bord de la Mer Rouge. A quelques encablures s’élève, droit au-dessus de la mer, en face de nous, la falaise volcanique impressionnante de Lanzarote.
